presque

c’est comme la terre qui prend la pluie

ça fait pousser ou ça noie mais ce n’est que de l’eau

de la terre

et du vivant

elle a marché dans la pelouse

apprivoisé le territoire

senti le soleil

ça lui appartient pour la première fois

vivre les choses, se paumer dans la tête

sourire et aimer

expérience contre théorie

chaque fois

chaque année

mon coeur bat plus vite, je lève le nez

une autre chance, une autre fois

une nouvelle fois

débarassée des enjeuc trop lourds

aucun de mes choix n’est si grave

la légèreté offerte, la légèreté reçue

garder la main bien ouverte

pour laisser s’échapper la chance et la malchance

il y a une joie à embrasser toujours plus de lieux

toujours plus d’espace

toujours plus d’êtres humains